Aux arbres citoyens


Yannick Noah avait-il idée que la chanson qu’il interprète et écrite par Cyril Tarquiny en 2011 serait si rapidement d’actualité !

La période que nous vivons remet l’arbre au centre de toutes les questions climatiques. Plus nos villes et nos jardins accueilleront une couverture végétale importante plus nous minimiserons l’accélération du dérèglement que nous connaissons.

Je dis bien minimiserons car c’est un ensemble de facteurs qui permettra d’éviter une transformation irréversible de notre climat.

Il ne faut pas uniquement accuser la déforestation de l’Amazonie pour se dédouaner. Nous l’avons déjà évoqué dans plusieurs articles, notre attitude peut être aussi un petit geste pour l’humanité ! « Je veux un jardin sans entretien » autrement dit de l’enrobée dans les allées, des palmiers pour ne pas avoir de feuilles à ramasser et des pelouses synthétiques pour ne pas avoir à tondre, une catastrophe en termes de captation du carbone.

Nous allons atteindre 8 milliards d’habitants en novembre selon les prévisionnistes. Le logement va être un sujet incontournable dans les années à venir et nous ne pouvons pas continuer à empiéter sur les terres agricoles. 

Les logements vont être de plus en plus à la verticale amenant un environnement dense et artificiel. La première action pour refroidir nos villes sera une végétalisation des façades, des toitures et la plantation d’arbres. Il est dit que la température peut être abaissée de 2°C dans les villes avec une végétalisation dense.

Dans nos jardins nous pouvons également agir. La protection de nos campagnes s’illustre par une densification de la population sur de petits espaces. Les jardins individuellement ne peuvent plus accueillir d’arbres de belles envergures et les plantes de haies sont remplacés par des claustras. 

La solution réside dans une mutualisation des jardins et des espaces de vie. L’avantage est multiple : chaque maison garde son individualité immédiate. Chacun aménage à sa manière la bande autour de sa maison. 

En plus d’une surface raisonnable, l’espace qui relie les maisons devient commun et permets d’accueillir une aire adaptée aux jeux des enfants, aux rencontres familiales élargie, voire de voisinage.

Ces espaces permettent d’implanter des arbres d’un diamètre conséquent et d’une surface végétale bénéfique pour l’échange CO2/O2. 

En combinant adroitement les essences végétales, l’organisation des plantes entre elles est fascinante.

Sous des Erables, par exemple, des arbustes et des plantes vivaces peuvent se développer en bénéficiant de la fraicheur par la couverture végétale et du composte naturel apporté par la décomposition des feuilles mortes. Le cercle vertueux est en route.

Arrive bien entendu la question de l’arrosage. 

Dans le jardin, contre la sécheresse, les plantes s’adaptent. Elles se mettent en mode survie et se protègent. Seules les canicules sont les épisodes délicats. Le sujet important est qu’il faut planter à l’automne pour que les plantes installent leur système racinaire pendant l’hiver et soient mieux armées pour l’été. Cela ne retire pas le fait que vous devez accompagner vos plantations pendant 3 ans le temps que les racines descendent suffisamment profondément pour capter l’eau.

Pour le potager et les terrasses, l’eau de pluie doit être collectée dans des récupérateurs. Il en existe de nombreuses formes à adapter à notre besoin. 

Si je me réfère à Pornic, il tombe en moyenne 730 millimètres d’eau sur une année soit 0,73m3 (73cm sur 1m2). Ayant une surface de toiture 150m², nous pouvons collecter environ 110m3 d’eau par an ! Le besoin étant principalement l’été lorsque la pluviométrie est au plus faible, nous devons collecter dans des récupérateurs suffisamment dimensionnés pour répondre à notre besoin estival. 

Mettons en place des solutions vertueuse. « Il est grand temps que l’on propose un monde pour demain » entonne la chanson.

Jardinez bien.

Votre jardin en septembre :

Lune descendante (je plante et je taille) du 1 au 5 septembre puis à partir du 19.

Lune ascendante (je sème et je récolte) du 6 au 18 septembre.



Découvrez nos autres articles