De cette période compliquée, nous retenons deux leçons majeures : Tout d’abord, quels que soient les avis et les expériences diverses, l’eau est essentielle pour certaines parties du jardin, comme le potager et les plantes en pot. Roland : Ici, j’ai mis en place des Ollas de 9 litres. Les racines arrivent à trouver la fraicheur. Le paillage est indispensable au potager. On peut aussi pratiquer le paillage de surface avec tous les restes de taille broyés ou les herbes indésirables qu’on laisse sur le sol. L’important est de couvrir le sol. Pascal : Nous l’avons évoqué la semaine dernière, août est le moment de prendre du temps pour planifier les changements. Lorsque nous observons la configuration de notre parcelle, nous avons ce mur au sud, caché par une haie qui s’est bien installée depuis 35 ans. Nous avons aussi une pente naturelle vers le fond de notre jardin. Cet espace est parfaitement adapté pour accueillir des bacs à réserves d’eau. L’eau viendrait de nos gouttières et alimenterait les bacs. Pour le moment, nous imaginons des bacs de +/- 500 L verticaux. Nous pourrions en aligner une belle quantité tout le long de ce mur. Les bacs font en général 60 cm de large et 2 m de haut. Sur 15 m, nous pourrions positionner 25 réservoirs, soit environ 12 000 L ! Roland : Nous avons 180 m2 de toiture et nous pourrions récolter 150 m2 d’eau par an. En construisant une réserve avec du béton et un liner de piscine, nous pourrons stocker 14 M2. On sait qu’il pleut la même quantité chaque année, mais la pluie est plus rare. Cette réserve peut se recharger en seulement quelques jours de forte pluie. Cette réserve d’eau ne nous dispense pas du paillage, des Ollas et du choix des plantes. Pascal : Le coût d’une telle installation n’est pas insignifiant, mais la perte des plantes et des récoltes non plus ! Pour le potager et les plantes en pot, cette option permettra d’être plus résilient lorsque les épisodes caniculaires s’intensifieront et que les restrictions se durciront. La première leçon est donc une gestion efficace de l’eau. En plus de recueillir l’eau de pluie, il faut maintenir tous les bons gestes pour le jardin, comme le paillage et l’acclimatation des plantes, avec entre autres une plantation à l’automne, comme évoquée la semaine dernière. La deuxième leçon que nous retenons, c’est l’intérêt du « Foodscaping » : l’association de plantes du potager avec celles du jardin. Pourquoi toujours réunir les plantes du potager au même endroit ? Leur qualité esthétique est pourtant avantageuse. Les aubergines et les choux amènent de jolis volumes à mi-hauteur et les cucurbitacées peuvent servir de beaux couvre-sols ou être guidées en hauteur. Roland : On peut aussi faire comme chez nous, le contraire ! Nous privilégions le potager mais il y a beaucoup de fleurs comme les soucis, les œillets d’Inde, la bourrache, les Hémérocalles, les hostas à l’ombre. Le décor est présent mais il est aussi comestible ! Le « Foodscaping » permet également un arrosage plus efficace. L’interdiction d’arroser son potager arrive souvent en dernier ressort. Si votre plant d’aubergine se trouve dans un massif, c’est un petit diamètre autour de votre plante qui bénéficiera également de l’eau que vous lui apportez. Vous pouvez aussi régulièrement placer des oyas au pied des plantes condimentaires. Voilà donc les deux sujets que nous approfondirons par la suite : le stockage de l’eau et l’implantation du potager dans le jardin. Nous vous retrouvons la semaine prochaine, nous poursuivrons les préparations de notre jardin pour l’été prochain. |